mardi 7 juillet 2015

Journée du 26 juin



Journée “vers une reconnaissance intégrale de l’électrosensibilité en Europe”.

La rencontre du 26 juin à la délégation du Parlement Européen à Madrid, à l’occasion de la Journée Internationale contre la Pollution Electromagnétique,  a été une première et un franc succès.  Pour la première fois, les personnes électrosensibles, les riverains d’antennes relais et les associations de protection de la nature étaient réunies dans une action commune. Plus d’une centaine de participants venus de toute l’Espagne avaient fait le déplacement, la plupart issus du mouvement contre la pollution électromagnétique, fédéré en Espagne au sein de la PECCEM (Plateforme Nationale Contre la Pollution Electromagnétique) et de Electrosensibles por el Derecho a la Salud (Electrosensibles pour le droit à la Santé). Michèle Rivasi, parlementaire européenne française Les Verts/ALE, impliquée depuis la première heure dans notre lutte et chaleureusement accueillie par les participants, a évoqué les enjeux actuels, dont l’obtention d’une zone blanche dans les Alpes du Sud.  Bernardo Hernandez-Bataller, défenseur au Comité Economique et Social Européen d’une motion pour les droits des personnes électrosensibles, a mis en évidence les difficultés à faire progresser la société dans la voie de la santé publique compte tenu de des conflits d’intérêt fréquents dans les organes de décision européens.  Asuncion Laso Prieto, de Escuelas Saludables- Internet solo por Cable (contre le Wifi dans les écoles) a expliqué le processus de signature des contrats abandonnant à Microsoft la gestion des moyens d’enseignement en Espagne, dont le wifi obligatoire dans les écoles,  sur fond de « pantouflage » (pratique que consiste à donner des postes rénumérateurs dans le privé à des fonctionnaires ayant bien servi les intérêts des entreprises).  Les scientifiques espagnols étaient représentés par Ceferino Maestu Unturbe, directeur du laboratoire de bioélectromagnétisme à l’Université Polytechnique de Madrid, qui a décrit des études espagnoles et étrangères confirmant la réalité et la gravité des effets des ondes électromagnétiques sur la santé, en particulier à long terme.  Minerva Palomar Martinez, de Electrosensibles por el Derecho a la Salud, a décrit le calvaire vécu par les personnes électrosensibles dans une société qui peine  à reconnaître la réalité de cette pathologie. La présence de plusieurs élus, dont Grace Fernandez Moya (députée PSOE au Parlement Espagnol) et Florent Marcellesi (porte-parole du groupe EQUO au Parlement Européen) a permis des discussions sur la prise en compte politique du problème. A noter toutefois la censure opérée par les grands médias espagnols, qui bien qu’informés n’ont pas couvert l’événement.

Cette journée a constitué un pas supplémentaire dans l’action qui vise à la reconnaissance de l’électro-sensibilité en Europe. Dans ce cadre, la présence de la Coordination Nationale Contre les Antennes Relais a permis de matérialiser notre solidarité avec les organisations Espagnoles et  de renforcer la collaboration existante. La journée a été également l’occasion de discussions sur les avancées scientifiques en cours et sur l’avenir du mouvement contre la Pollution Electromagnétique tant en France qu’en Espagne, ainsi que sur le plan européen.




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